Le bol, une pièce exceptionnelle

Un objet commun et fonctionnel

Le bol, est, selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (Cnrtl), une pièce de vaisselle de forme généralement hémisphérique servant à prendre certaines boissons : c’est alors d’abord une fonction et une forme qui définissent un bol. Pourtant aux yeux de son auteur, c’est la passion et le temps de le façonner qui lui donnent toute sa valeur. Car le bol, comme les autres pièces d’exceptions de nos artisans d’art, possède une histoire particulière.

Formes et contre-formes

À l’intérieur, comme à l’extérieur du bol, se mêle un fascinant jeu de matières, de couleurs et de contrastes. Ce travail d’ornementation des courbes ne faisant qu’un seul et même objet. S’il est souvent qualifié comme étant l’objet du tourneur, le bol peut être travaillé de mille et une façons. Cependant les mesures du bol sont toujours les mêmes : ce sont les mains de son créateur. Céramique, porcelaine, grès, bois, faïence,… Pour l’artisan d’art, il est souvent question de se laisser guider par la matière et ses sensations lorsqu’il s’agit de lui trouver une forme, qu’elle soit traditionnelle ou plus originale.

À chaque artisan, son bol

Les bols sont, pour Maxime Perrolle, tourneur sur bois, un moyen de « faire entrer l’artisanat dans le quotidien », mais ils sont également issus d’un riche patrimoine historique, c’est en effet un contenant ancestral et traditionnel dans son usage. Kaori Kurihara, céramiste d’art, n’ose pas encore aborder la création de bol. Au Japon, utsuwa signifie bol mais également esprit, et sa confection relève d’un artisanat d’art à part entière. Quant à la céramiste Catherine Trochu, elle nous confie que réaliser des bols est pour elle une manière de créer des pièces pleines de particularités et de spécificités.

Si chaque artisan d’art possède un savoir-faire unique et sa propre conception du bol, toutes ces pièces, aussi variées soient-elles, sont liées par une passion commune : la création d’objets singuliers et le plaisir de nous les partager.

Photographies de haut en bas : dans l'atelier d'Estelle Rehault-Boisnard, dans l'atelier d'Ana-Belen Montero, dans l'atelier de Dalloun, Plume de Maxime Perrolle, Bol rouille moyen de Pascal Oudet.