Les autodidactes dans l’artisanat d’art
Dans l’artisanat d’art, ils sont rares, mais certains amateurs sont aujourd’hui devenus professionnels. Ils se sont formés seuls et à force de travail, de persévérance et de passion, ils ont atteint un savoir-faire inégalable. Voici le portrait de quatre artisans d’art autodidactes.
Alain Detrixhe, autodidacte en bijouterie
La création de bijoux demande souvent une formation prestigieuse. En effet, les gestes sont minutieux et délicat. Mais Alain Detrixhe est un créateur au parcours atypique. C’est une rencontre fortuite avec l’Art Nouveau qui a mené ce prothésiste dentaire vers la joaillerie. Passionné par ce mouvement artistique, il souhaite le retranscrire et il décide de le faire à travers la création de bijoux en argent. Aussi incongru que cela puisse paraître, c’est bien son métier de prothésiste qui a permis à cet autodidacte de maîtriser rapidement des techniques de joaillerie, tant les gestes sont parfois similaires, comme la fonte à la cire perdue. Aujourd’hui, il fait partie des créateurs les plus réputés en Belgique.
Manuela Biocca, autodidacte en création d’accessoires de mode
Manuela Biocca, créatrice d’accessoires de mode, a tout mis en œuvre pour atteindre ses objectifs : créer de ses mains, faire vivre des objets qui naissent de ses pensées, réaliser ses propres accessoires aux finitions impeccables, le tout grâce à un savoir-faire artisanal. Grâce à sa persévérance et à sa créativité, cette autodidacte est désormais labellisée artisan d’art. Elle a d’ailleurs remporté, en 2014, le 1er prix d’un concours organisé par le salon Artisa sur le thème « Passion et savoir-faire : comment sublimer la matière » grâce à un ensemble composé de soie et de perles « La Reine des Roses ».
Sabine Machabert, autodidacte en marqueterie de paille
Sabine Machabert provient d’une famille de menuisiers. Elle se forme aux Beaux-Arts, mais reste longtemps sans passer à la pratique. Elle n’a pas encore trouvé sa matière. Jusqu’à ce qu’elle découvre, par hasard, il y a 7 ans, la marqueterie de paille. Après avoir découvert la marqueterie, Sabine Machabert se renseigne, achète de la paille pour essayer la technique. Pendant des années, elle se forme seule, en autodidacte. Lorsqu’elle se reconnaît assez de maîtrise, elle se lance. En effet, à force de persévérance, elle en a fait son métier, et compte maintenant parmi la vingtaine de marqueteurs de paille qui exercent en France.
Meriadec Le Clainche, autodidacte en ferronnerie d’art
Meriadec le Clainche est passionné par le métal. Enfant, il récupère de vieux morceaux de métal pour en faire des petits robots. Puis à l’âge de choisir un métier, il décide de se former à la ferronnerie d’art. Autodidacte, il passe 6 ans à se confronter à la matière, pour acquérir le métier de ferronnier d’art, sans aucune formation. Aujourd’hui, le sol de son atelier est jonché de morceaux de métal, un feu crépite dans une forge, la pièce s’organise autour de l’enclume : Meriadec Le Clainche est désormais ferronnier d’art et sculpteur sur métal.
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