Le Japon, une source d’inspiration

Le Japon, pays de tradition de l’artisanat d’art

Les Trésors nationaux vivants
En France, nous avons les Maîtres d’Art. Au Japon, il y a les trésors nationaux vivants. Depuis 1950, ce système vise à protéger les biens culturels et fait référence aux personnes désignées par le ministère de l’éducation japonais comme gardiens de biens culturels. Ce sont les conservateurs des biens culturels immatériels importants comme la céramique, le travail du bois ou encore la fabrication du papier. Au Japon, l’artisanat d’art a donc une place particulièrement importante.

Le Mingei
Le courant « Mingei » est aussi une grande tradition dans l’artisanat d’art japonais. Né en 1925, il consiste à célébrer la beauté de l’objet quotidien : il doit être, à la fois, utile et beau dans son aspect fonctionnel. Pas forcément luxueux, il doit être réalisé avec un savoir-faire ancestral. Traditionnellement, la pièce n’est pas signée par l’artisan qui l’a réalisée. C’est une façon de faire ressortir le côté humble.

Les artisans japonais
Miki Nakamura est une artisan d’art japonaise. Elle réalise des sculptures en fibres de mûrier kozo, traditionnellement utilisées pour fabriquer du papier en Asie, art ancestral au Japon. Elle étire cette fibre sur des moules qu’elle a préalablement façonnés. Elle compose ainsi ses sculptures, alliant une grande finesse des gestes à une parfaite connaissance de la matière. Miki Nakamura est la première au monde à mettre cette technique en œuvre pour réaliser des sculptures.

Quant à Yuriko Okamoto, c’est une spécialiste du verre soufflé et filé. Elle réalise des stylos, des assiettes ou encore des verres à vin dans la philosophie du mouvement Mingei. Elle refuse de séparer l’aspect artistique de l’utilitaire. Ses créations célèbrent la beauté des objets ordinaires de la vie quotidienne, elles doivent d’abord avoir une utilité pratique.

Le Japon, source d’inspiration pour les artisans d’art du monde entier

Les artisans d’art s’inspirent beaucoup des traditions, des motifs et des formes présentes dans l’artisanat d’art japonais. Par exemple, la maroquinière textile Aurélia Venel est une grande admiratrice du pays au Soleil-Levant. Sa collection « Hokkaido » est un hommage au Japon. Les tissus d’ameublement qui recouvrent ses accessoires de mode proviennent, pour certains, de ce pays dans lequel elle se rend au moins une fois par an.

De nombreux céramistes, comme Dalloun et Ana-Belén Montero, réalisent des chawans, des bols traditionnellement utilisés pour la cérémonie du thé japonaise, ils se tiennent naturellement entre les paumes des mains.

Pour sa sculpture « Mon doudou », l’artiste Miki Nakamura évoque le monde de l’enfance avec une grande finesse sur l’esthétique « kawaii » japonaise, qui signifie « mignon ».
Quant à l’ébéniste Damien Dreiss, c’est l’imaginaire du réalisateur de dessins animés Hayao Miyazaki qui inspire parfois l’artisan d’art. En effet, les formes arrondies des abat-jour de ses lampes sont inspirées des carapaces d’insectes présents dans un film du cinéaste japonais. Il est d’ailleurs réalisé en papier japonais que Damien Dreiss s’est procuré au Japon, où il a grandi.

Retrouvez sur ArtisanArt, les créations d’inspiration japonaise de Miki Nakamura, de Yuriko Okamoto, d’Aurélia Venel, de Dalloun, d’Ana-Belén Montero et Damien Dreiss.