Quand artisanat d’art rime avec luxe
Les professionnels des métiers d'art sont nombreux à être passés par « l’école du luxe ». C'est aussi le cas parmi les artisans présents sur ArtisanArt. Qu’ils soient maroquiniers, artisans d'art textile, ou bijoutiers, cette expérience a été pour eux riche et inoubliable. Pourtant, certains ont décidé de quitter de grandes maisons pour monter leur propre atelier. Nous les avons rencontrés.
Aurélia Venel : « Je voulais être maître de toute la chaîne de valeur »
Très inspirée par l’Asie, Aurélia Venel effectue une première expérience chez Kenzo. Elle y touche les plus beaux des tissus et y apprend le modélisme vêtement. « J’ai eu la chance de me former chez Kenzo, le niveau de qualité demandé était très haut, ça demandait beaucoup de travail. Plus c’est dur, plus on apprend comment travailler ». Cette jeune artisan d’art a voulu aussi découvrir la maroquinerie cuir : « j’ai suivi une formation à l’ancienne, avec les couteaux à parer, comme le font les ouvriers de chez Hermès ».
Aujourd’hui, Aurélia Venel est maroquinière textile : elle a décidé de mélanger ses deux savoir-faire. Surtout, elle ne voulait pas être cantonnée à une seule tâche : « J’aime l’idée de devoir travailler une pièce de A à Z. Plus les maisons sont grandes, plus les tâches sont spécialisées. On ne travaille souvent qu'une seule étape ». Aurélia Venel apprécie aussi le contact avec ses fournisseurs comme avec ses clientes. Elle aime autant créer que vendre : « Je voulais être maître de toute la chaîne de valeur ». Pari réussi pour cette jeune parisienne qui a lancé sa propre marque de maroquinerie textile « Bloomi ».
Magali Canal : « Le monde du luxe est très prestigieux, mais un peu stressant »
Magali Canal est une bijoutière hors-pair. Maquette, gravure, ciselure, reprise de fonte, ou finitions, cette professionnelle maîtrise toutes les étapes de la création de bijoux. Elle a également été l'élève du maître d'art Jean Pierre Baquère, qui lui a enseigné le verre soufflé et le verre filé. Elle sait créer de magnifiques perles de verre.
Forte de son expertise et son savoir-faire unique, elle a été recrutée pour travailler sur les collections de bijoux fantaisie d'une grande maison de haute-couture parisienne. « On me donne des carnets de tendance et je réalise des maquettes de bijoux et d’accessoires pour les défilés de mode ». Sautoirs, colliers, bracelets, boutons de sacs, accessoires pour les cheveux… Magali Canal a travaillé sur les bijoux portés par les mannequins lors des défilés.
En parallèle, la créatrice de bijoux a souhaité conserver une activité de création pour réaliser ses propres collections. « Si je pouvais vivre que de ce que je crée, ce serait l’idéal. Le milieu du luxe est très intéressant, très prestigieux, mais un peu stressant. J'aime quand je travaille au calme, sur mes propres créations ».
Morgane Legras : « J’ai voulu mêler mes expériences »
Depuis 2013, Morgane Legras a monté sa boutique-atelier à Longages, dans le Sud de la France. Après sa formation en sellerie, cette maroquinière a fait ses premiers pas au sein de belles maisons de luxe comme Hermès, Lancel ou Louis Vuitton. Ces expériences lui ont été indispensables pour apprendre à confectionner des pièces d’exception.
Mais Morgane Legras souhaitait diversifier le type de tâche qui lui était confié. Elle a donc tenté des expériences en petites structures, à Montréal et San Francisco. De retour en France, elle a lancé Kineira, sa propre entreprise d’artisanat d’art. Elle y propose de la maroquinerie de haute qualité. « J’ai voulu mêler mes expériences : continuer à travailler des produits de luxe, avec le même savoir-faire que dans les grandes maisons, mais dans ma propre petite structure, pour réaliser entièrement mes créations ».
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