Les reconversions dans l’artisanat d’art
Les « reconvertis » dans l’artisanat d’art sont très nombreux. Prendre un nouveau départ dans un métier créatif, dans lequel on est au contact de la matière, demande une forte motivation et beaucoup de sacrifices. Voici 3 exemples d’artisans qui sont passés de l’ordinateur à l’établi.
De la pâtisserie à la joaillerie
Adeline Lechevallier a toujours eu l’esprit créatif. Elle a démarré sa carrière, non pas dans la création de bijoux, mais dans la création de pâtisseries et de bonbons de chocolats. Pendant 8 ans, elle a manipulé le sucre, sculpté le chocolat, façonné des entremets… Des gestes qu’elle considère similaires à la bijouterie et à la création de perles de verre : « Quand je travaille le verre, j’ai la sensation de manipuler du sucre. Quand on le chauffe, il a presque la consistance du miel, quand il est froid, il est dur comme du sucre. Quand on monte un entremet, il faut penser à tous les éléments qui vont le composer, à l’ordre de montage et à la manière de le faire ; en bijouterie c’est la même chose ». En 2012, Adeline Lechevallier saute alors le pas.
De la musique à la terre
Flûtiste et chanteuse spécialisée dans les musiques anciennes, Estelle Réhault-Boisnard s’est produite durant de nombreuses années en concert dans le monde entier. A la naissance de sa fille, l’artiste ressent le besoin d’être quotidiennement en contact avec le monde qui l’entoure. C’est tout naturellement qu’elle se dirige vers la terre, et donc vers la céramique. Son premier contact avec la terre est une vraie révélation. Depuis 3 ans, après des mois de formation et un CAP en céramique en poche, elle travaille dans son atelier situé en Touraine.
Une reconversion qui valait le coup
Il y a encore 3 ans, Sophie Lepoivre travaillait dans la communication éditoriale. Aujourd’hui, le tour a remplacé son bureau et la terre a succédé à son ordinateur. En effet, Sophie Lepoivre, s’est reconvertie dans la céramique : « J’ai commencé par prendre des cours pour amateurs, puis, petit à petit, cette activité a pris de plus en plus de place dans ma vie. Dès que j’ai pu partir de ma boîte, j’ai passé un CAP pour pouvoir consacrer tout mon temps à la céramique… malgré les risques. Je ne fais pas ça pour l’argent, mais c’est un tel bonheur, que ça compense ! ».